Cabarricade 68
« Toute révolution qui n’est pas accomplie dans les mœurs et dans les idées échoue ».
(François-René de Chateaubriand)
La révolution de mai 68 se rappelle à notre souvenir cinquante ans après, par la grâce du Hall de la chanson, lieu essentiel, défendu magistralement par Serge Hureau et Olivier Hussenet qui se démènent sans compter pour que survive la chanson française qui leur tient à cœur.
L’époque a été visuelle par ses affiches au graphisme dépouillé et souvent monochrome. Elle a été poétique par ses slogans. Musicale, elle l’a évidemment été grâce à des voix engagées comme celles de Dominique Grange ou de Francesca Solleville.
Elle a changé notre perception de l’art sous toutes ses formes.
Bien sûr, son message politique primait. La société souhaitée par la jeunesse eut du mal à s’imposer et pourtant elle en garda de nombreuses traces. Après 68, l’œil et l’oreille ne reçurent plus passivement les signaux envoyés par le pouvoir. L’esprit critique s’est réveillé, pas seulement chez les intellectuels, mais surtout dans la rue, l’usine ou le café du coin. Voilà une indéniable réussite de 68.
Cabarricade 68 est un florilège des chants et des chansons qui illustrent cette période. Les Bourlingueurs, jeune collectif en résidence au Hall de la chanson,
les interprètent avec une conviction et un enthousiasme communicatifs.
Quand les radios diffusaient la très réactionnaire Petite fille de français moyen, de la rue Gay-Lussac s’élevait Dégage ! Dégage ! Dégage ! d’une toute autre teneur.
Pour faire un voyage dans le temps et mesurer l’héritage de mai 68, il est capital d’assister à ce spectacle.
Conception et mise en scène
Serge Hureau
Olivier Hussenet
Scénographie
Jean Grison
Chant
Jules Bisson
Maïa Foucault
Louise Guillaume
Olivier Hussenet
Manon Landowski
Camille Plocki
Arrangements, piano
et guitare
Grégoire Letouvet
Percussions
Pierre Demange
Avec
l'Atelier chant
Direction
Roberto Graiff
Production
La Hall de la chanson,
Centre national du patrimoine
de la chanson
